Une salle omnisports durable en lieu et place du gymnase de la Briqueterie

Suite à sa destruction par un incendie en 2018, le choix a été fait de reconstruire un complexe sportif d'une surface de 2 095 m², soit le double de l'ancien gymnase avec des objectifs environnementaux ambitieux.

Le projet est conçu de façon à limiter l'impact carbone du bâtiment sur la totalité de sa durée de vie. Sa capacité maximale d'accueil est portée à 700 personnes. Les dimensions de la salle omnisports seront adaptées aux normes actuelles et donc portées à 44m x 28m, qui intégrera une tribune fixe d'une capacité de 100 places. L'espace dojo (salle d'arts martiaux) passera à 148 m°, permettant ainsi de porter sa capacité d'accueil à 39 personnes. Cet équipement sera enrichi d'une salle d'escalade de blocs, discipline en plein développement tant au niveau associatif, que dans le cadre de l'éducation physique et sportive. Cet espace représente une surface utile de 216m° pour une hauteur sous plafond de 5,50 m, et pourra simultanément recevoir 48 personnes.

Le Mans place le secteur du bâtiment au cœur de sa stratégie pour relever le défi du changement climatique. À travers cette construction, la ville propose ainsi un bâtiment à énergie positive et bas carbone (E+/C-), préfigurant la réglementation environnementale entrée en vigueur en 2022.

Les matériaux biosourcés sont largement valorisés (structure bois, murs en paille, isolation en laine de bois). Un système bioclimatique avec un confort visuel et hygrométrique sera assuré par des ouvertures en toiture qui permettront de bénéficier d'éclairage naturel dans toutes les salles d'activité et de mettre en place une ventilation naturelle dans la salle multisports. Le recours aux énergies renouvelables (géothermie associée à la récupération des calories des voiries, panneaux photovoltaïques), la collecte et la gestion de l'ensemble des eaux pluviales sur la parcelle et la réalisation de 740 m² d'espaces végétalisés.

Pour la production de chaleur, un dispositif innovant, Power Road®, qui consiste à utiliser le revêtement bitumineux de la chaussée comme capteur solaire thermique permet de restituer aux bâtiments les calories accumulées. Le principe repose sur l'intégration dans les couches supérieures de la chaussée d'un échangeur thermique constitué de tubes dans lesquels circule un liquide caloporteur. Quand le besoin de chaleur n'est pas immédiat, la chaleur captée est stockée sous terre via la géothermie.